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Bernard Wicht explique pourquoi, ces dernières années, les pays européens s’intéressent toujours plus au secondaire II suisse.
Un système qui fascine nos voisins européens
Dans ces conditions, il faut donc se demander pourquoi, depuis quelques années, nos voisins européens s’intéressent tant au secondaire II suisse. Nous accueillons en effet régulièrement des délégations étrangères venant s’informer sur le fonctionnement de celui-ci. De son côté, l’OCDE nous a demandé de coacher son nouveau projet en la matière Above and Beyond: Transition in Upper Secondary Education. Et lors des réunions du Conseil de l’Europe, nous sommes souvent sollicités, en marge des séances, pour donner des explications sur le pourquoi et le comment de l’importance de la formation professionnelle duale. La raison de cet intérêt, qui ne se dément pas, est double: en Europe, le décrochage scolaire au niveau du post-obligatoire dépasse les 20 % et il en va de même du chômage chez les 20-28 ans. Ceci signifie que, pour les jeunes gens et jeunes filles qui ne parviennent pas à décrocher un baccalauréat, il n’y a pas d’autres voies de formation disponibles et que, hormis les «petits boulots», c’est le chômage de longue durée qui se profile à l’horizon!
Diversifier le secondaire II, investir dans l’avenir
En mettant ainsi l’accent sur le secondaire II, la Suisse veut éviter le développement d’une telle situation chez les jeunes générations. C’est pourquoi à la diversité des filières mentionnée plus haut vient s’ajouter la volonté d’un post-obligatoire perméable et flexible permettant de passer du «général» au «professionnel» ou de changer de filière d’apprentissage. Évidemment, ceci a un prix: le rallongement de la durée de la formation – il arrive relativement fréquemment que les jeunes terminent vers 21–22 ans là où leurs homologues européens terminent vers 17–18 ans. Mais l’essentiel est de ne laisser personne sur le bas-côté de la route!